Description
C’est l’une des phases de la restauration que nous abordons toujours avec appréhension : l’électricité et ses mystères.
Dans notre inconscient se mélangent rituels vaudous et interrogations existentielles sur les couleurs de fils, les connexions, les branchements et les cheminements des faisceaux. Malgré les innombrables photos et notes que nous prenons lors du démontage, il arrive toujours un moment où l’on hésite, on tâtonne, on teste, on fait des incantations. Sauf que nous nous trouvons ici face à une anglaise et il faut rendre justice à nos amis britanniques : ils ont fait dans la simplicité. Mieux, ils ont eu l’intelligence de normer la couleur de leurs faisceaux pour que les générations qui se succèdent puissent s’y retrouver sans même avoir à se poser de questions. C’est reposant, et nous avons même fini par y prendre goût. Pour tout vous dire, ça nous a réconciliés avec la fée électrique ! Du coup, nous n’avons pas lésiné, remplaçant le faisceau originel et ses multiples bidouillages, reconditionnant tous les périphériques (moteur d’essuie-glaces, alternateur, démarreur, allumeur) et reconstituant un tableau de bord qui avait été tellement transformé qu’il ne ressemblait plus à grand-chose. Au passage, avec l’aide de l’Amicale Spitfire, nous avons d’ailleurs recensé les quatre types de planches de bord pour vous aider à repérer les transformations qui ont pu être réalisées, au cas où vous auriez envie de suivre notre exemple. Ça n’était pas prévu au programme, mais nous avons pris tellement de plaisir lors de cette phase qu’il aurait été dommage de ne pas aller au bout de la démarche. Cerise sur le gâteau, nous en profitons pour remettre en état l’auvent et les multiples pièces qui l’habillent et se connectent au faisceau électrique. Que du bonheur…